Runzgraben-le-Haut,
c’était un groupement de maisons, cachées par de la végétation, qu’une route
séparait en deux. Si je ne devais pas aller au centre du village, je ne me
serais jamais douté qu’il y avait une place entourée par une mairie, une
boulangerie, une église et d’autres maisons.
Cette semaine, j’ai vu
quelque chose de plus fort. C’est entre Ferrette et Lucelle.
Ferrette, petite
ville, vous la connaissez car vous avez visité son château. Lucelle, c’est la
dernière commune française avant la Suisse. Entre ces deux endroits, il y a un
hameau. Si, croyez-moi, il y a un hameau. De la départementale, on ne voit
rien. Il y a des champs de vert. Sans doute des prés mais, il n’y a pas de
vaches dessus ! Même les vaches (les lâches) se cachent !
A un certain moment, vous
voyez une forêt. C’est la route qui y mène ou plutôt un chemin puisque
l’asphalte y est absent. Ce chemin, donc, passe sous les arbres. Un kilomètre
plus loin, une montée et au bout le village de Sternenstein. Un seul chemin y
mène, le même en redescend. Si ce n’était pas indiqué, je serais passé sans me
douter qu’au-delà de ce monticule vert, il y a de la vie.
Enfin, je dis de la vie…
il y a des maisons à colombage en décrépitude. Sans doute les gens devaient
être chez eux quand j’y suis allé ; il n’y avait personne dans la rue, la
seule et unique rue. Pourtant, le dépliant m’avait vanté un hôtel !
Je continue à basse
vitesse entre les vieilles maisons, passe entre deux monticules verts et enfin,
je le vois : l’hôtel promis est là dans une vallée verdoyante aux couleurs
du printemps. Qui pouvait s’imaginer tant de lumière et de luxe caché derrière
quelques maisons d’un autre âge !
Et penser que j’étais venu là pour mener
une enquête !
Eh oui, car il y avait eu
un meurtre dans ce petit village calme et oublié et, surtout, bien caché. J’ai
immédiatement pensé qu’autrefois, avant l’invention du téléphone portable, même
ce crime serait passé inaperçu, caché et oublié…
A suivre…
Ce sera tout, vous pouvez
disposer, repos !
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