Le mobile oublié

Suite du texte n° 7 du 30/04/20

En suivant mes souvenirs, je me dirigeais donc vers le milieu, je tournai à droite regardant vers ma voiture et, baissant les yeux, je vis mon portable comme posé sur les gravats. 

Je le pris du bout des doigts, l’examinai ; pas une égratignure ! 

Je le portais jusqu’à la voiture et, même si je ne le trouvais pas sale, le nettoyai avec un mouchoir en papier. Le portable s’alluma : j’avais du réseau ! 

Maintenant, j’avais du réseau ! 

J’en profitai pour appeler Martin qui me répondit immédiatement comme s’il attendait mon appel :

-      Oui, chef, c’est Martin, vous êtes où ?

J’eus un moment d’hésitation. Où étais-je vraiment ? Et, à voir ce qui m’entourait, que devais-je lui dire ? Il me vint une idée : 

-      Dis-moi, Martin, tu pourrais faire une vérification pour moi ? Là, je suis entre Ferrette et Lucelle et j’aimerais avoir quelques éléments sur « l’hôtel des Trois Paysans » qui se trouve justement à l’entrée de Ferrette.

-      Qui se trouvait à l’entrée de Ferrette, vous voulez dire. Il a fermé début des années soixante, si je me rappelle bien.

-      Ah ! Ecoute, Martin, essaie aussi de me trouver quelque chose sur l’hôtel Felsenbrunnen. Merci. De mon côté, je vérifie quelque chose et te rappelle. J'ai juste une piste à suivre.  

Justement, à suivre… le 30/04 pour un 9^ème épisode écrit.

Ce sera tout, vous pouvez disposer, repos !

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Bonne lecture et, faites-vous plaisir, partagez. Merci. Allez-y, partagez.  

Il y avait un village

Suite du texte n° 6 du 29/04/20

La première chose qui me frappa, c’est que je ne passai pas par le village ou plutôt, comme il n’y avait qu’un seul chemin, je ne vis pas les maisons de chaque côté de la rue ! 

Je me trouvai directement là où j’avais auparavant garé ma voiture. 

La seconde, et pas la moindre, était que… il n’y avait plus d’hôtel ! 

Je voyais bien quelques pans de murs qui accusaient une base à une grande maison mais, pas de bâtisse érigée ! Rien ! Où était passée ma piste à suivre ? 

Je regardai ma montre : 10 heures ! 

Je sortis de la voiture éberlué. Je me retournai : pas de village ; je me retournai de l’autre côté : pas d’hôtel ! Je ne pouvais pas me tromper : un seul chemin y menait et le terminus était l’hôtel !

Ce qui me vint à l’esprit, ce fut cette chanson de Claude Nougaro qui disait « Que se passe-t-il / je n’y comprends rien / il y avait une ville / il n’y a plus rien ! » (Claude Nougaro/Jimmy Walter, 1959, Il y avait une ville)

Ensuite, j’essayais de faire le point, de revenir à ce que je voyais. Je me demandai : « Où avais-je passé une heure de ma vie ? Et mon téléphone… où était donc mon portable ? » 

J’entrepris d’enjamber le muret. Je passai les fondations encore debout et rentrai dans les ruines d’un hypothétique hôtel ou ce qu’il restait de sa base à la recherche de mon portable. J’en avais besoin pour appeler Martin mais, à ce moment précis, c’était surtout pour me prouver que je n’avais pas rêvé. 

J’étais venu, ici, dans un hôtel grand luxe et j’avais laissé mon téléphone sur le bureau du directeur. Celui-ci devait se trouver vers le centre de la bâtisse, côté fenêtre donnant sur le parking. Effectivement, c’était la bonne voie à suivre. 

Justement, à suivre… le 30/04 pour un 8^ème épisode écrit.

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Sans connexion

Suite du post n° 5 du 28/04 – Morgenspat enquête sur Sternenstein.

Jugeant que je ne pouvais plus rien faire tout seul, je quittai l’hôtel. Je montai en voiture, démarrai et traversai à nouveau la rue vide de gens de Sternenstein. Je devais arriver au moins jusqu’à la départementale… en espérant avoir du réseau. 
J’avais besoin d’appeler Martin pour qu’il me dise quelle équipe s’était occupée de la balistique, de faire les photos, les prélèvements usuels et de faire enlever le corps. 

Bien que cette affaire ne me regardait plus, j’étais curieux de savoir s’il y avait eu des traces de pas, de sang ou autre ; un détail quelconque que je n’avais pas vu. Tout était tellement propre et vide ! 

Arrivé sur la départementale D432, j’arrêtai la voiture et me garai sur le bord de la route. Je cherchai le portable pour appeler Martin mais ne le trouvai pas. Je me rappelai que je l’avais posé sur le bureau du directeur. « Je dois me faire Vieux ! » pensais-je. 

C’était la troisième erreur que je faisais dans cette affaire en moins d’une heure ! J’avais laissé sortir des personnes que j’avais prises pour des clients importants alors que c’étaient des policiers, laissé subtiliser le corps de la victime et j’avais oublié mon portable. 

Pour le corps de monsieur Soldermann, à la rigueur, je peux comprendre : ce sont les policiers qui l’ont emmené avec eux… quoi que, déontologiquement, ce ne soit pas la pratique autorisée mais, mon portable ! Comment avais-je pu l’oublier ? Il ne me quitte jamais ! 

Je retournai donc, sur mes pas et arrivai à l’endroit où se trouvait l’hôtel. 

De plus, il m’était venu à l’esprit une ou deux questions concernant le Maître d’Hôtel qui me donnaient un bout de piste à suivre… 

Justement, à suivre… le 30/04 pour un 7^ème épisode écrit.

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Dans les chaudes cuisines vides

En passant devant l’accueil, je me saisis d’une carte de visite de l’hôtel afin d’avoir leur numéro de téléphone. Adrien Moreau le réceptionniste, n’était toujours pas revenu. Mais, pour moi, ce n’était pas important puisque je savais qu’il n’était pour rien dans l’assassinat du directeur. Plutôt, je craignais pour lui. 

A nouveau, nous repassâmes dans la salle des repas. En passant devant les baies vitrées qui donnaient sur le parking, je remarquai l’absence des deux véhicules de collection. Se pouvait-il que les clients aient profité de l’absence du maitre d’hôtel et soient sortis ? Toutefois, avant de me lancer à leur recherche, je suivis Jean et nous descendîmes à nouveau au sous-sol. Il y faisait toujours aussi chaud, juste que… le corps de Monsieur Soldermann n’était plus là ! 

-      - C’est vous qui avez fait enlever le corps, Jean ?

-      - Non, mon capitaine. J’étais avec vous.

-      - Effectivement ! Donc, ils l’ont emmené avec eux.

-      - Ils ? De qui parlez-vous, mon capitaine ?

-   -- Les deux voitures noires qui étaient sur le parking, vous savez à qui elles appartiennent ?

-      - Bien sûr, mon capitaine, à la police.

-     - Tiens donc, des collègues ! Et collectionneurs de voitures anciennes… J’aurais bien aimé leur parler avant qu’ils s’en aillent. Autre chose, pourrais-je voir le registre des entrées/sorties des clients.

-      - Oui, mon capitaine, veuillez me suivre. 

Justement, à suivre… le 05/05 pour un 6^ème épisode écrit.

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