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lundi 20 avril 2020

Pour sortir, faire le zéro


Suite de l’épisode n° 3 du 14/04/2020
Nous quittâmes les cuisines mais, cette fois, sans passer par la salle des repas. Jean m’amena par l’escalier de service des cuisines au premier étage. Cet escalier, emprunté uniquement par le personnel, menait à tous les étages et n’avait aucune ouverture vers l’extérieur, ni porte, ni fenêtres. Il servait pour toutes sortes de besognes comme refaire les chambres, apporter de l’eau ou le petit déjeuner aux clients qui le désiraient, etc. 

-      Et, pour le réceptionniste, Adrien Moreau, comment avez-vous su qu’il n’était plus là ?
--      C’est bien simple, Monsieur l’inspecteur, quand la femme de chambre est venue pour chercher les clés du local à linges, il n’était pas là. Elle est donc venue me les demander. C’est ainsi que j’ai constaté sa disparition.
--      Et il était quelle heure ?
--      Il était huit heures et cinq minutes précises Monsieur l’Inspecteur.
--      Au fait, Jean, je ne suis pas inspecteur mais capitaine.
--      Ah ! Vous faites partie d’un corps d’armée donc. Je suis désolé, j’avais compris que vous étiez dans la police.
--      Mais, je suis de la police. Juste que mon grade est capitaine.
--      Ah ! Bien, mon capitaine. Ah, voilà, nous sommes arrivés. C’est le bureau de Monsieur le Directeur. Le téléphone est là. Vous devez faire le zéro pour sortir.
--      Merci.
 
Il y avait là, un de ces vieux téléphones à cadran sur lesquels on tournait un chiffre après l’autre avec l’index et on attendait que le cadran revienne. La série des choses d’un âge plus que révolu s’enrichissait. Quelle allait être la prochaine surprise ? Mais, je n’avais pas d’autre choix. Je fis le zéro et les autres chiffres, patiemment, l’un après l’autre en prenant soin d’attendre que le cadran revienne à son point de départ avant de recommencer… 
Et, j’essayais d’appeler plusieurs fois. En vain. Le numéro sonnait à vide… pire, il se coupait avant que j’aie fait les dix chiffres : arrivé au sixième chiffre, la ligne tombait.  J’en conclus qu’il était en dérangement. 
Je repris mon portable pour voir si j’avais à nouveau du réseau. Rien, même pas un trait ! Nous étions à un kilomètre de la départementale et il n’y avait pas de réseau. Je posai mon portable sur le bureau et essayai à nouveau avec le téléphone de l’hôtel. Rien. Et, cette fois,  aucune tonalité.
Je n’avais pas d’autre alternative. Je décidai de prendre ma voiture et de retourner sur Mulhouse ou du moins jusqu’à la départementale, là où j’avais encore la connexion. Mais avant je décidai de fouiller un peu dans le bureau. Les tiroirs étaient totalement vides ! Étrange. Un directeur qui ne travaille pas… ou alors, on avait déjà pris ses dossiers.
Puis, je pensai que monsieur Soldermann avait aussi pu m’appeler de l’admission… Je refis le parcours dans ma tête…
-      Il appelle la réception. Le réceptionniste, Adrien Moreau, n’est pas là. Il s’en inquiète. Il descend vérifier et découvre quelque chose de suspect lié à la disparition du réceptionniste. Il me téléphone pour me dire que le réceptionniste risque de se faire tuer. Ensuite, il descend aux cuisines pour se faire servir un repas. C’est lui qui se fait tuer.
Or, entre son coup de fil et mon arrivée, j’avais mis quarante minutes, tout au plus. Et ça ne colle pas non plus. Il était donc déjà mort quand il a téléphoné… c’est donc quelqu’un d’autre qui m’a téléphoné à sa place… quelqu’un connaissait mon nom et avait mon numéro direct.   
--      Pouvons-nous retourner aux cuisines, s’il vous plait Jean, il me vient en tête un détail important. Et, si c’est possible, de passer par les escaliers communs à la clientèle.
--      Certainement mon capitaine, veuillez me suivre.

Justement, à suivre… le 28/04 pour un 5ème épisode écrit.
Ce sera tout, vous pouvez disposer, repos !

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